L’économie calédonienne ne pourra se relever sans la mobilisation de tous. Il a ainsi été demandé à l’État d’accroître son soutien financier et de le mettre en adéquation avec les pertes subies. Mais d’autres soucis perdurent, ainsi avec les assurances.
Si l’on en croit les acteurs économiques, de très nombreuses entreprises rencontrent des difficultés auprès de leur compagnie d’assurance. Le principal litige tient à la définition « d’émeutes », dont les entreprises concernées et les assurances n’ont pas la même lecture, pour autant que l’entreprise concernée ait souscrit la garantie Émeutes, ce qu’environ 35 % des entreprises sinistrées n’auraient pas fait. À cela s’ajoute le fait que certaines entreprises ayant pourtant souscrit la garantie Émeutes se voient refuser une prise en charge pour cause « d’interprétation très désavantageuse » de la garantie.
Le ministre invité à secouer le cocotier
C’est bien pour cela que le 29 mai dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, lors d’une réunion avec France Assurances et le Comité des sociétés d’assurance (Cosoda), avait appelé les compagnies à faire preuve de « bienveillance » dans le traitement des dossiers. Demande réitérée par Bruno Le Maire lors d’une réunion en visio avec le monde économique, après les remontées de ce dernier sur le fait que certaines compagnies « traînaient les pieds ». De plus, se pose le problème des délais d’indemnisation. Selon les contrats, le versement des indemnités se fera sur une période pouvant aller jusqu’à trente-six mois, et à la mi-juillet on estime que seul 1 % des indemnités avait été versé. Beaucoup de problèmes donc, et des négociations délicates pour trouver une terrain d’entente, ce qui n’est pas encore gagné.
Nicolas Vignoles