Les jours passent et la Nouvelle-Calédonie continue de brûler. Ça a été le cas, notamment, d’un bâtiment emblématique, la maison des syndicats à la Vallée-du-Tir.
Le bâtiment, propriété du gouvernement, qui abritait les bureaux de plusieurs organisations syndicales (exceptées en particulier l’USOENC et l’USTKE) et une grande salle de réunion, a été en grande partie détruit. Et avec lui tous les documents et archives de chacune des organisations, qui se sont rendues sur site hier pour constater les dégâts et déménager à la hâte ce qui n’a pas été trop endommagé. « Nous sommes un syndicat de salariés, et on se demande bien, pourquoi nous ?, expliquait hier matin Jean-Pierre Kabar, le secrétaire général de la Cogetra. Mais après tout, et c’est incroyable de dire cela, on s’attaque bien à Saint-Vincent de Paul et aux églises, alors… C’est un acte gratuit qui ne repose sur rien du tout et qui va pénaliser le fonctionnement des syndicats. » Concernant les faits, l’incendie s’est déclaré mardi en fin d’après-midi au niveau du panneau électrique général de la maison des syndicats et il s’est rapidement propagé dans les faux plafonds du bâtiment. La Vallée-du-Tir reste le lieu de très nombreuses exactions depuis le 13 mai. C’est ainsi que la salle Anewy a une nouvelle fois été visée, avant-hier, pour la onzième fois depuis le début des émeutes.
Une navette maritime incendiée
Au Mont-Dore, ce sont les navettes maritimes, affrétées par la province Sud auprès de sociétés privées, qui ont été une nouvelle fois touchées. Une des embarcations de la société Coconut Taxi boat a été volée et retrouvée incendiée. Cette nouvelle exaction a perturbé le fonctionnement des navettes mises en place pour permettre aux habitants du Mont-Dore Sud de circuler. A Thio, c’est la situation sanitaire qui inquiète puisqu’après le départ du médecin et de l’infirmière du dispensaire (CMS), c’est le centre de dialyse qui a fermé ses portes. Cela fait suite au caillassage systématique des véhicules apportant, depuis Nouméa, médicaments et matériels médicaux.