Alors que la vente d’alcool est toujours interdite aux particuliers, les bars de Nouméa profitent, hors couvre-feu, d’une hausse de leur fréquentation. Besoin de s’aérer l’esprit, incapacité de consommer chez soi, manque d’activité… Chacun y voit midi à sa porte.
Il est 15h30, à la brasserie du Bout du Monde, hier, lorsque Joseph, Lionel et Gayan entament leur premier verre de bière fraîche. L’un réside à la Vallée-du-Tir, l’autre au Mont-Dore, et le troisième, à Koutio. Hors crise, ces trois compères se retrouvaient régulièrement à la Vallée-du-Tir, « au terrain de pétanque, avec une bière glacée ». Un rituel qu’ils ont dû abandonner, depuis la fermeture de la vente d’alcool. « Quand tout ça s’est passé, on est restés un bon moment sans boire. Mais bon, au bout d’un moment, il faut en lever au moins une ! C’est pour ça qu’on se retrouve ici », partage Lionel, sourire narquois aux lèvres.
Comme eux trois, beaucoup de personnes fréquentent plus régulièrement les bars qu’à l’accoutumée, depuis l’interdiction de vente d’alcool. En témoignent, les queues de monde se formant devant la brasserie en fin d’après-midi. « Les gens viennent directement après le travail […] Et pour les faire partir après, c’est compliqué », sourit Ferrand, second de cuisine au sein de l’établissement.
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Nikita Hoffmann