Le tribunal est revenu, presque minute par minute, sur le déroulé de l’accouchement.
Le 16 novembre, vers minuit, le couple se présente au CHN après des « pertes de sang décrites comme non inquiétantes ». La femme arrive à son terme, « à 40 semaines d’aménorrhées », après une grossesse sans difficulté apparente. Débute alors une longue attente. Le lendemain matin, les premiers examens sont positifs. « A 7 h 20, la patiente va bien, les contractions utérines augmentent mais restent irrégulières, le rythme cardiaque fœtal est normo-oscillant avec 130 battements par minute, la poche des eaux est intacte, relate la présidente en lisant le dossier médical. A 9 h, enregistrement d’un rythme cardiaque normo-oscillant (140 battements par minutes), mais il y a une rupture spontanée des membranes et un début de perte des eaux avec un liquide amniotique teinté. A 12 h, le rythme cardiaque est toujours normo-oscillant (150 battements par minutes), deux contractions utérines toutes les dix minutes et un liquide amniotique toujours teinté. »
Le récit se poursuit ainsi, avec notamment la dilatation progressive du col de l’utérus, passant de trois centièmes à 20 h à sept centièmes, le lendemain matin, à 5 h après l’administration d’ocytocine, une substance permettant d’accentuer les contractions utérines. Si tous les signaux sont au vert jusqu’à présent, une première alerte survient quarante-cinq minutes plus tard « avec un ralentissement profond du rythme cardiaque, qui descend jusqu’à 60 battements par minute, mais avec un retour rapide à la fréquence cardiaque initiale ».
Un nourrisson « mort-né » à Koné, existe-t-il réellement un coupable ?
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Claire Gaveau