Avec la suspension des lignes de bus, les chauffeurs de taxi sont de plus en plus sollicités. Pourtant, avec les exactions, de nombreux conducteurs refusent d’aller dans certains quartiers de Nouméa. Même si tous ne le font pas, certains réfléchissent à deux fois avant de prendre des clients.
Tom*, conducteur d’un taxi à Nouméa, avoue craindre de conduire dans certains cas : « J’ai peur d’aller dans les quartiers un peu à risque, où les exactions continuent, avec des feux sur la route. On les évite parce qu’on a la crainte de se faire caillasser, comme c’est arrivé à un certain nombre de taxis. » Mais tous les chauffeurs de taxi ne sont pas aussi réservés, Jean* le confirme: « Non, non, rien de tout ça, je ne refuse pas tant que l’accès est bon. Moi, si la route est bonne, j’y vais. Si ce n’est pas entravé par des détritus, si la voiture passe, j’y vais. Mais si je vois qu’il y a trop de saletés, je m’arrête. »
Des chauffeurs de taxi vert s’accordent pour passer en revue certains quartiers où ils hésitent avant d’accepter une course : « La Vallée-du-Tir, Pierre-Lenquette, Tuband, Ducos, certaines parties de Rivière-Salée… » Tom nuance : « Pour Pierre-Lenquette, par exemple, on préfère laisser les gens à l’entrée du quartier, où il y a un magasin avec une sécurité accordée par des gardes mobiles. Donc les gens se déplacent jusqu’à leur destination, il y a quand même 200 mètres à pied. Les personnes âgées peuvent avoir des difficultés, mais il y a aussi le risque pour nous et pour la sécurité de nos clients », donc il est préférable « de ne pas s’engager là-bas ».
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*Les prénoms ont été modifiés.
Inès Figuigui