Le jour où Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, c’était le 9 juin, au lendemain des élections européennes. Le chef de l’État avait déclaré qu’il le faisait pour « clarifier » la situation politique d’alors. Force est de constater à l’issue des élections législatives anticipées que l’on est très loin d’y voir bien plus clair.
Comme il l’avait annoncé après la proclamation des premiers résultats du second tour de ces élections législatives anticipées, Gabriel Attal a présenté sa démission et celle de son gouvernement au président de la République. Démission du Premier ministre refusée par le chef de l’État qui a demandé à Gabriel Attal de rester en poste afin d’« assurer la stabilité du pays », et ce malgré la défaite du camp présidentiel. La question posée par Emmanuel Macron dans sa lettre aux Français du 23 juin, « qui pour gouverner la France? », demeure donc en suspens. Tout comme sa promesse de « changer profondément la manière de gouverner », quel que soit le résultat. La chose dont nous sommes aujourd’hui sûrs c’est que le Président ne pourra pas dissoudre l’Assemblée nationale pendant douze mois, comme le prévoit l’article 12 de la Constitution. Un détail qui a son importance, puisque les députés des oppositions pourront, en se coalisant, censurer tout gouvernement à la moindre occasion, sans craindre une dissolution.
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Lionel Sabot