« Il leur est notamment reproché », explique Yves Dupas dans un communiqué, « un rôle de coordination dans les actions des émeutiers » ayant commencé il y a bientôt deux mois. « Dans le secteur de la Vallée-du-Tir et de Dumbéa », ils auraient été actifs dans « la constitution des barrages » ainsi que dans « des actes de violences et de destruction par incendie ». Le ministère public avait requis un placement sous contrôle judiciaire. La demande a été suivie par les magistrats instructeurs.
Ces deux commanditaires présumés s’ajoutent à onze autres précédemment inquiétés (sept ont été envoyés en Métropole, deux au Camp-Est et deux sont en liberté surveillée), faisant tous partie des cadres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Ils sont donc désormais treize mis en cause dans l’information judiciaire ouverte le 22 juin. Il leur est reproché, du 12 mai au 19 juin, plusieurs choses : complicité de tentative de meurtre (en particulier au Mont-Dore, à Nouméa, à Dumbéa et à Hienghène), vol en bande organisée avec arme (Nouméa et son agglomération), destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes.
Les autres chefs d’accusation couvrent toute la Calédonie et une période allant du 1er novembre 2023 (quand la CCAT a vu le jour) au 19 juin : participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et d’un délit, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens, détaille le procureur.
Anthony Fillet