Si beaucoup se sont déjà mobilisés, et par leur vote ont marqué leur intérêt pour les enjeux en cours, certains hésitent encore. Ils hésitent à aller voter ou parce qu’ils ne savent pas encore pour qui voter. Dans notre système politique, et le premier tour l’a encore démontré, le jeu électoral finit toujours par un choix entre l’indépendance et la Nouvelle-Calédonie dans la France. C’est ainsi, qu’on le déplore et le regrette ou non. Et dimanche prochain, ce choix s’imposera avec plus de force encore, parce que la revendication d’indépendance a pris une autre tournure. Il suffit de se balader sur les réseaux sociaux, dans le dédale de pages Facebook indépendantistes, comme sur Instagram ou Tik-Tok, pour découvrir des messages, des mots et des discours qui confirment, non seulement le changement sémantique des indépendantistes, mais la nouvelle forme prise par la revendication. Et si les candidats ou les leaders nous serinent encore Nainville-Les-Roches et les victimes de l’histoire, les militants et électeurs eux ne cachent pas, ne cachent plus la profondeur de leur ressentiment à tout ce qui n’est ni Kanak ni Kanaky. Et si c’est une minorité qui écrit, vitupère et menace, c’est une majorité qui lit !
Nicolas Vignoles