Le second tour se jouera certes sur un bon report des voix chez les non-indépendantistes, mais aussi et surtout sur la capacité des deux camps à mobiliser encore plus qu’ils ne l’ont fait dimanche dernier. Dans une participation record, une fois de plus, les indépendantistes ont montré leur aptitude à se regrouper dans les moments importants. Divisions, divergences, voire même opposition, comme ça a été le cas autour de la CCAT, disparaissent d’un seul coup au profit de l’union. On en a encore la preuve lors de ce premier tour, en particulier aux Loyauté où Omayra Naisseline a enregistré sur son nom une participation impressionnante. Pour ce second tour, on peut penser que les indépendantistes vont se mobiliser davantage encore dans les deux circonscriptions. Par ailleurs, ils bénéficieront du soutien des « petites listes » du MNIS ou de Ronald Frère, du vote des habitants de Houaïlou empêchés dimanche, mais aussi peut-être (tout du moins dans la seconde circonscription) du report des voix obtenues par l’Éveil Océanien.
Des reports de voix ?
Chez les non-indépendantistes, on mise également sur une mobilisation plus forte, c’est le cas notamment dans la seconde circonscription où Alcide Ponga devra aller chercher les abstentionnistes du premier tour, nombreux au Mont-Dore mais aussi à Dumbéa. Dans la première, Nicolas Metzdorf, qui a déjà enregistré des appels à voter en faveur de sa candidature, appelle notamment les électeurs de Calédonie ensemble et de Simon Loueckhote à lui apporter leur soutien. Sur une période très courte de cinq jours, les quatre candidats encore en lice vont devoir mener une campagne claire de rassemblement et d’union, dans une législative qui, en Nouvelle-Calédonie, prend une tournure pour certains d’un referendum.