Pour faire face à la crise et afin de permettre « la reconstruction de l’économie », plusieurs mesures de soutien pour le secteur bancaire ont été annoncées samedi. Parmi elles, une nouvelle génération de prêts garantis par l’État.
La crise insurrectionnelle que traverse la Nouvelle-Calédonie s’accompagne, on le sait, d’une grave crise économique alors que de nombreuses entreprises ont été touchées ou intégralement détruites depuis le 13 mai. Si plusieurs mesures d’urgence ont déjà été annoncées, l’État estime qu’il est « impératif de préparer d’ores et déjà une deuxième phase, qui permettra d’entamer la reconstruction de l’économie. Or, cette dernière ne pourra se déployer sans un redémarrage massif de l’activité de crédit, principal moteur du financement de l’économie calédonienne », explique le Haut-commissariat dans un communiqué publié samedi.
Trois points
Dans ce contexte, la Direction générale du Trésor et la Direction générale des Outre-mer ont annoncé « un nouveau paquet de mesures de soutien monétaires et budgétaires à destination du secteur bancaire ». Ce paquet comprend notamment trois points : l’extension de la maturité maximale des prêts garantis par l’État lors de la période Covid (cela « permettra de conserver le bénéfice de la garantie au-delà de six ans, dans les cas où les reports d’échéance octroyés par les banques pour alléger la trésorerie des entreprises concernées conduiraient à dépasser cette limite »), la mise en place d’une ligne de refinancement banque centrale à taux zéro et enfin le lancement de prêts garantis pour les restructurations des dettes d’entreprises et la reconstruction. « Pour accompagner la dynamique de reprise du crédit », cette « nouvelle génération de prêts », « d’un volume au moins équivalent à ceux qui avaient été distribués pendant la pandémie de Covid 19 », sera adaptée « aux difficultés que connaissent les entreprises calédoniennes », avance le Haut-commissariat.
Claire Gaveau