Le Medef, la CCI, la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’Union des entreprises de proximité (U2P), la Chambre d’agriculture et de la pêche, la CPME et tous les syndicats professionnels qu’ils représentent, sont signataires de ce courrier.
Ils s’adressent aux élus calédoniens, n’ayant obtenu aucune réponse du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à leur courrier du 19 juin. Ils soulignent tout d’abord que, « conséquences directes des destructions d’entreprises, des pertes d’emplois colossales et de l’effondrement de la consommation, les pertes fiscales déjà constatées à hauteur de 31 milliards pour l’année 2024 ne pourront que s’amplifier tant notre tissu économique est endommagé par les exactions encore en cours ».
Avoir du « courage »
Partant de ce constat, ils estiment que « la situation économique de la Nouvelle-Calédonie ne pourra être rétablie qu’au prix de la paix, mais aussi de réformes d’ampleur permettant d’améliorer la compétitivité des entreprises, et plus largement de l’emploi salarié ». Ils réitèrent surtout leurs propositions, et demandent un soutien fort de la part des élus calédoniens. S’ils saluent « l’initiative du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie visant à réduire les dépenses de fonctionnement des différentes collectivités », qui vu sa situation financière et budgétaire n’a guère d’autre solution, les signataires précisent que « ces réformes structurelles nécessaires ne seront pas suffisantes sans la mise en œuvre urgente d’un plan très ambitieux de relance économique, dont seul l’État a la capacité financière. C’est pourquoi nous vous demandons d’avoir le courage de partager ce constat financier avec nous et de demander l’administration directe de l’État, le fléchage des aides à la reconstruction. »
Nicolas Vignoles