Hier encore, les élèves de l’école primaire et maternelle Ernest-Risbec, à Tuband, ont été victimes des exactions aux alentours. L’établissement, qui avait rouvert ses portes la veille, après six semaines de fermeture, a proposé aux parents, via la page Facebook de l’association des parents d’élève, de venir récupérer plus tôt que prévu leurs enfants. Dans les rues alentour, notamment au rond-point de l’OPT, la tension était alors palpable. Selon nos informations, des bombonnes de gaz ont été jetées dans un feu allumé par des émeutiers, ce qui a alerté les forces de l’ordre, qui sont intervenues très rapidement. Ces dernières, en riposte, ont fait usage de bombes lacrymogènes, pendant que les petites sections faisaient leur sieste quotidienne, et que les plus grands pratiquaient une activité physique dans la cour. « Ça a claqué assez fort et les enfants qui étaient en sport ont été impactés par les gaz lacrymogènes », a détaillé l’association, qui assure que « les maîtresses ont su gérer et rassurer les enfants ».
Un changement d’école temporaire
Thibaut est dans la section des petits. Sa maman était en train de faire des courses non loin de l’établissement, lorsqu’elle a découvert l’impressionnant déploiement de policiers. « C’est assez impressionnant de savoir que nos enfants sont juste à côté de ces exactions », confie-t-elle. La récréation a donc été supprimée de l’après-midi, pour garder les enfants en sécurité dans l’enceinte de leur classe. Et, ce mercredi, c’est dans les allées de l’école Yvonne-Dupont au Receiving que les jeunes écoliers doivent s’installer. Pour que la situation de la veille, alors que le quartier de Tuband demeure toujours particulièrement instable, ne puisse se reproduire.
Margaux Lorenzini