Daniel Goa, président de l’Union calédonienne, a signé jeudi soir un communiqué dans lequel il revient sur l’interpellation de onze responsables de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), dont le commissaire général de l’UC, Christian Tein.
Un courrier qui débute ainsi : « hier, mercredi 19 juin 2024, les forces de l’ordre ont procédé à une perquisition à l’Avenir, siège historique du mouvement, afin de procéder à des perquisitions » ! Le président de l’UC estime qu’au travers de ces interpellations, « l’État démontre une fois de plus que ses actions en Nouvelle-Calédonie ne sont pas neutres ». Il parle également de la « colère et de la stupeur » de l’Union calédonienne, qui a pris connaissance « que le parquet de Nouméa a confié l’enquête à la gendarmerie, à la police mais aussi à la direction anti-terroriste, ce qui justifie la garde à vue de 96 heures ». Pour l’UC, et c’est le sens de ce communiqué, accuser la CCAT de terrorisme « est complètement grotesque, insensé et même indécent ». Alors, face à ce que Daniel Goa qualifie de « stratégie de déstabilisation perpétrée par l’État Macron », il annonce que l’UC « fera connaître ses outrances et ses exactions à l’international », et « fera jouer tous ses réseaux pour lutter contre les injustices » dont sont, selon lui, victimes les militants de la CCAT.
Nicolas Vignoles