La Fédé (ex-Fédération des fonctionnaires) a publié un communiqué pour évoquer la cessation de paiements de la Nouvelle-Calédonie.
La Fédé qui « déplore et condamne l’ensemble des exactions et dégradations qui se sont produites sur l’ensemble du pays », veut être bien certaine que l’annonce de la cessation de paiements n’est pas une « fake-news ». Si elle reconnaît qu’il y a eu des difficultés de trésorerie pour clore les salaires de juin, elle assure qu’après « plusieurs échanges, nous avons reçu l’assurance du paiement des salaires des mois de juin et de juillet 2024 ». Mais ensuite ? La Fédé, qui n’a visiblement aucune réponse sur ce point, dit rester « prudente et mobilisée sur le paiement des salaires. À ce jour, aucune information officielle ne nous a été transmise mais il est vrai que toutes les éventualités doivent se discuter sans en occulter aucune… ».
Des propositions
La Fédé formule deux propositions. La première : que l’État ayant la compétence régalienne (notamment la sécurité) paye. La seconde passe « prioritairement par une suppression temporaire d’avantage en nature (logement, véhicule), par les indemnités des élus, la suppression des postes de chargés de mission ou de collaborateur par exemple ou même le gel des avancements des grilles fonctionnelles. Il est bien évident que cette liste n’est pas exhaustive ». En revanche, la Fédé s’oppose formellement au fait que les agents de la fonction publique soient mis à contribution. « Il ne sera nullement question, dit-elle, de parler de la suppression de l’indexation ou d’une diminution potentielle de la valeur du point préservant un minimum de pouvoir d’achat pour les actifs et retraités de la fonction publique », assurant que si elle sera « solidaire des efforts que devra faire le pays tout entier », cela ne se fera « non sans avoir préalablement priorisé des mesures équitables et justes ». Aussi appelle-t-elle à ne pas se précipiter « dans la prise de décisions », et d’estimer qu’il y aura « toujours un effet rattrapage d’après crise. Il y aura des financements de l’État, des assurances et peut-être des financements privés. Des reconstructions avec l’aide de l’État et sur fonds propres seront engagées et relanceront l’économie ». Aussi, dans ces conditions conclut le communiqué du syndicat, « oui, les agents publics seront solidaires mais ne seront pas les dindons de la farce… ».