Christian Tein et ses bras-droits arrêtés, un coup dur pour la CCAT

Les gendarmes et policiers ont mené un vaste coup de filet mercredi qui a abouti à l’interpellation de onze personnes soupçonnées de faire partie de l’état-major de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), qui se retrouve affaiblie.

C’est un coup dur indéniable porté aux plus hautes instances de la CCAT. Après un mois et une semaine de chaos dans Nouméa et son agglomération, l’enquête préliminaire visant les commanditaires présumés des actions violentes a connu un net coup d’accélérateur.

A l’aube, mercredi, des dizaines de gendarmes ont investi certains quartiers de Nouméa et du Mont-Dore pour y interpeller au saut du lit, d’abord, huit « objectifs » identifiés et soupçonnés d’appartenir à l’état-major de la Cellule de coordination des actions de terrain. Au même moment, le siège de l’Union calédonienne (UC) situé rue de la Gazelle, à Magenta, a été perquisitionné sous les yeux de plusieurs militants déboussolés de cette soudaine intervention. En fin d’après-midi, onze personnes au total ont été interpellées.

Qualifiée de « mafieuse » par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et de « voyou » par le Haut-commissaire Louis Le Franc, la CCAT a été créée par l’Union calédonienne (UC) en novembre dernier pour porter une opposition au projet de loi constitutionnelle visant à dégeler le corps électoral aux élections provinciales. Regroupant en son sein divers partis politiques et associations, la CCAT a réalisé des mois durant une mobilisation de terrain extrêmement active, multipliant les petites réunions d’information dans les quartiers populaires et dans les tribus, jusqu’à organiser de grandes marches qui ont réuni des milliers de personnes dans Nouméa.


Jusqu’à 96 heures d’audition

Désormais, les onze personnes gardées à vue peuvent être entendues pour « une durée maximale de 96 heures », a précisé le procureur Yves Dupas, s’agissant de « qualifications pénales relevant du champ de la criminalité organisée ». « Les droits fondamentaux de la personne placée en garde à vue, comprenant notamment le droit d’être assisté d’un avocat, le droit à un examen médical et le droit de garder le silence lors des auditions, ont été notifiés », a déclaré le magistrat du parquet qui « entend conduire » l’enquête « avec toute l’objectivité et l’impartialité nécessaires dans l’objectif de la manifestation de la vérité ».


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Jean-Alexis Gallien Lamarche

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