Nous avons célébré hier le 84e anniversaire de l’Appel du 18 juin. « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas », étrange comme ces mots historiques trouvent dans notre malheureux Caillou une actuelle résonnance ! Résister en effet à tous ceux qui nous imposent la force et la violence pour une cause à laquelle, par trois fois, le peuple a répondu non. Résister à ceux-là qui veulent nous infliger un modèle de société bâti sur la prééminence d’une communauté sur toutes les autres. Y compris le chef de l’État appelle au dialogue pour retrouver la paix. Mais tous n’entendent-ils pas, au sujet de la paix et du consensus, que depuis trop longtemps ce ne fut qu’un monologue. Le dialogue c’est à deux qu’il se construit, et jusqu’alors, ceux avec qui il était nécessaire de dialoguer, l’ont refusé, trouvant chaque fois maints prétextes pour se justifier. Il n’y aura de dialogue que lorsque les barrages auront été levés, que les violences auront cessé et qu’elles auront été explicitement, politiquement et juridiquement condamnées. Le 18 juin 1940, une affiche est placardée dans les rues de Londres, signée du général de Gaulle, le texte commence ainsi, que je livre à votre réflexion : « Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant, rien n’est perdu ! »
Nicolas Vignoles