Les militants de la CCAT, entre autres, assurent inscrire « leur lutte » dans les pas de leurs vieux. Que n’ont-ils alors respecté la mémoire de l’un d’entre eux, Petro Attiti, l’un des tous premiers bacheliers kanak avec Boniface Ounou, en détruisant de fond en comble le lycée qui porte son nom et lui rend hommage ! Mais la CCAT, seuls ceux qui ne veulent pas le comprendre le taisent, ne respecte rien. Il fallait mettre à terre « l’économie coloniale », mais aussi les lieux d’enseignement et de culture. Alors, ils ont ravagé écoles, collèges et lycées, parce qu’à leurs yeux l’enseignement qui y est dispensé et ceux qui le dispensent, ne leur conviennent pas. Il y a là aussi une part de racisme, ne le taisons pas. La CCAT veut imposer son « modèle de société », cela passe par la destruction des fondements républicains et démocratiques, que l’école incarne. Une indépendance sur des ruines donc, y compris celle du savoir et de la transmission. Pour la CCAT, rien ne doit subsister de « l’ordre ancien » que nos enseignants, nos directeurs, nos principaux, nos proviseurs, nos CPE représentent.
Nicolas Vignoles