Aller vite en prenant son temps. C’est ce que respectent les partis politiques calédoniens qui doivent désigner leurs candidats aux législatives, mettre en place la campagne, voire décider d’y aller ou non.
Une fois le choc de la dissolution encaissé, un cycle de rencontres, de réunions et de tractations s’est engagé entre les uns et les autres, chez les uns et les autres. Pour l’heure rien ne filtre de ce qui se passe dans les états-majors, mais il faut en effet aller vite puisque c’est dimanche que les noms des candidats et de leurs suppléants devront avoir été déposés.
Chez les indépendantistes si, à en croire Daniel Goa, l’UC est prête à aller à ces législatives, on semble plus circonspect au Palika pour lequel la dissolution n’est pas vue comme une bonne chose. Il est vrai que la perspective d’une majorité et d’un gouvernement Rassemblement national pourrait changer la donne, même si Marine Le Pen a quelque peu incliné ses positions quant à la Nouvelle-Calédonie.
Une union possible ?
Chez les non-indépendantistes, on cherche à voir si la nécessaire union est possible et qui pourrait la porter dans les deux circonscriptions. Plus facile à dire qu’à faire, après les sénatoriales et compte tenu des déclarations et prises de position des uns et des autres vis-à-vis de la CCAT et des indépendantistes.
Dans l’immédiat, il faut aussi organiser la campagne (ouverture officielle lundi prochain et peut-être qu’à cette occasion le couvre-feu sera levé), et voir finalement comment cette campagne rapide réalisée dans des conditions particulières, peut-être menée.
La CCAT en AG
Jeudi et vendredi prochain, la CCAT réunit son assemblée générale à la tribu d’Azareu à Bourail. Lors des travaux, les « référents » CCAT devront répondre à un certain nombre de questions : « Le nombre de personnes en moyenne sur chaque point de mobilisation, des référents identifiés ? Quels moyens de communication ont été utilisés ? Votre point de mobilisation présente quels avantages et quels inconvénients par rapport à sa localisation? Quelles problématiques avez-vous rencontré avec les forces de l’ordre? Les milices ? ». Deux ateliers sont également organisés. Le premier sur le thème « quelle stratégie pour atteindre notre objectif du NON au dégel du corps électoral ? », et le second sur « conformément à notre trajectoire qui est l’indépendance de Kanaky, quel est le calendrier que nous proposons ? ». L’invitation a été lancée par un courrier de Christian Tein adressé aux « militants et responsables des points de mobilisation, combattants de la liberté », et sont conviées « l’ensemble des CCAT du pays ».
Une première candidature
Au soir même de l’annonce par le chef de l’État de la dissolution de l’Assemblée, Philippe Dunoyer député sortant invité du JT de NC La 1ère, annonçait sa candidature. « Je suis candidat, a-t-il déclaré, parce que je défends de très longue date la nécessité d’un consensus entre indépendantistes et non-indépendantistes pour sortir de l’Accord de Nouméa dans la paix et dans le respect des convictions de chacun. »