C’est peu de dire que ce lundi matin, les Calédoniens ont appris avec stupéfaction la dissolution de l’Assemblée nationale, un choc politique que personne n’envisageait ni n’attendait et qui a des conséquences.
Dans le contexte extrêmement particulier que nous connaissons, les Calédoniens comme tous les Français, auront à élire leurs deux députés. Trois semaines après ces Européennes, nous serons appelés à nous prononcer le 30 juin pour le premier tour. D’abord tout va aller très vite, puisque les candidats devront s’être déclarés cette semaine. Ils engageront alors une campagne électorale extrêmement courte, dont la première semaine se déroulera sous le régime du couvre-feu et de l’interdiction de tout rassemblement, à moins que le Haut-commissariat ne revienne sur ces dispositions. Ensuite, dans quelles conditions va se dérouler cette campagne puisqu’encore aujourd’hui on rencontre des difficultés de circulation et que bien des quartiers sont loin d’être sécurisés ? Assurément, même si les Européennes ont pu se dérouler sans trop de heurts, bien que perturbées néanmoins par endroit et nécessiter une logistique et une organisation atypique, ces élections législatives vont réclamer des moyens plus importants encore et poser de sacrés casse-têtes aux municipalités. La réalité est que dans le contexte insurrectionnel dans lequel nous vivons depuis quatre semaines maintenant, ces élections paraissent venir compliquer encore les choses. A moins que, les indépendantistes décidant d’y participer, cela puisse permettre finalement un retour au calme.
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