L’avenir à court terme de la Nouvelle-Calédonie était plus que flou, mais celle-là on ne l’a pas vu venir. En faisant le pari de la dissolution pour faire barrage au Rassemblement national, Emmanuel Macron a pris une décision qui a des conséquences pour la Nouvelle-Calédonie, une Calédonie contrainte d’organiser des élections capitales dans un contexte qui, pour le moins, ne s’y prête pas. Mais au-delà, c’est sur le terrain politique que tout va se jouer le 30 juin et le 7 juillet, si l’on retient l’hypothèse d’une possible élection d’un député indépendantiste. Face à ce qui est un risque et une menace, les non-indépendantistes n’ont d’autres choix que l’union, et jamais cette dernière n’aura été aussi nécessaire. Elle est encore une fois réclamée, mais avec plus de force encore, par ceux qui par trois fois ont voté pour la France, et que les quatre semaines de violences, de haine et de racisme que nous fait subir la CCAT, usent et désespèrent. Ce rendez-vous législatif doit renverser les ambitions, les choix personnels et les désirs de tous ceux qui représentent les non-indépendantistes à un degré ou à un autre. Danton réclamait de l’audace, ceux qui croient plus fort encore à la Nouvelle-Calédonie dans la France réclament l’union, et on ne peut pas ne pas les entendre. Les diviseurs porteront une responsabilité historique.
Nicolas Vignoles