La Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie trouve insuffisantes les annonces de soutien faites mercredi soir par l’État. Dans un communiqué envoyé hier soir, elle liste quatre priorités. La première : « injecter rapidement et massivement (sous trois semaines maximum) des liquidités à hauteur des dégâts dans l’économie locale pour sauver ce qui reste d’entreprises et de tissu économique ». Deuxième demande : « confirmer un moratoire sur les PGE », c’est-à-dire les prêts garantis par l’État, « et les prêts bancaires pour au moins six mois, avec rallongement des durées de remboursement ».
Quel modèle économique et social ?
Troisième point : « création d’un Fonds de solidarité étendu à 50 % des pertes de chiffre d’affaires, déduction faite des pertes d’exploitation prises en charge par les assureurs, ou abondement d’un fonds assurantiel qui garantisse 100 % de toutes les pertes d’exploitation ». Dernière volonté : obtenir, « très rapidement, de l’aide méthodologique pour aider à réfléchir à la reconstruction du modèle économique et social calédonien, et un accompagnement des comptes sociaux, au-delà du chômage, qui par ricochet sont aussi en état de cessation de paiement depuis 2024 ». « En conclusion », écrit la Finc, « la Nouvelle-Calédonie étant incapable de faire face à la totalité des besoins financiers mentionnés ci-dessus, nous demandons d’urgence à l’ensemble de nos élus de toutes les institutions de faire preuve de réalisme, de pragmatisme et d’avoir le courage de demander la mise sous tutelle de l’État. »
Anthony Fillet