La mission de médiation et de travail est partie hier soir. Ses membres souhaitaient en effet faire un point d’étape avec les autorités de Paris, mais elle annonce revenir.
Durant ses 15 jours de présence en Nouvelle-Calédonie, la mission composée de trois hauts-fonctionnaires, Eric Thiers, Frédéric Potier et le préfet Rémi Bastille, a eu de très nombreux entretiens. Elle a travaillé dans la plus grande discrétion, ne tenant pas à communiquer, rencontrant une centaine de personnes de tous horizons, tant des politiques, que des personnalités du monde économique et de la société civile. Elle s’est également rendue dans les 3 provinces. A l’issue de ce 1er round de discussion, la Mission a souhaité rendre compte à Paris, assurant que le travail se poursuivra dans les jours à venir et elle annonce son retour, et l’on peut penser en effet que si retour il y a, ce sera après le Congrès du FLNKS fixé au 15 juin et qui doit arrêter les positions des indépendatistes. La Mission assure également avoir rencontré tout le monde, néanmoins hier l’UC a publié un communiqué qui a quelque peu douché les enthousiasmes, et qui pourrait compromettre le retour de la Mission.
L’UC n’a pas rencontré la mission
Dans ce communiqué signé de Daniel Goa, il est précisé en effet que « les responsables de l’Union Calédonienne ne souhaitent pas rencontrer la mission de dialogue présente en Kanaky dans ces conditions ». Ces « conditions » selon l’UC, ce sont « plus de 500 arrestations. Des prisonniers déférés en France dans des conditions déplorables. Des conditions de détention au Camp-Est abominables, et des armes à feu en libre circulation dans les quartiers sud ». Dénonçant « les répressions policières et militaires » , l’UC annonce que « aucune discussion locale avec l’Etat Macron ne se reposeront sur le sacrifice de nos enfants tombés sans aucune concession de la part du colonisateur de la Nouvelle-Calédonie ». Et parallèlement, « l’Union Calédonienne alerte sur le fait que les conditions ne sont pas réunies pour que les élections européennes se tiennent normalement. Les maires Union Calédonienne apprécieront les situations locales en toute responsabilité ».