Trois Kunié ont été condamnés à de lourdes peines d’incarcération pour la tentative d’intrusion dans la brigade de l’île en avril dernier. Ils ont admis avoir voulu s’attaquer à un « symbole de l’État ».
Avec le recul, était-ce un signe avant-coureur de ce qui allait s’abattre sur le pays le 13 mai dernier ? Un mois plus tôt, le 8 avril, la brigade de gendarmerie de l’île des Pins a été « prise d’assaut » par plusieurs Kunié qui ont, pendant douze heures, harcelé les effectifs et leurs familles. Dès 7 heures du matin et jusqu’à la tombée de la nuit, des militants, le visage masqué, ont caillassé les locaux, proféré des menaces de mort et des insultes racistes et tenté à plusieurs reprises de faire tomber la clôture en s’y agrippant.
Depuis, la tension est retombée sur l’île. Mais la justice n’a pas oublié et le temps du jugement est arrivé. Trois d’entre eux ont comparu mardi matin devant le tribunal correctionnel de Nouméa pour s’expliquer sur cette journée que personne n’oubliera. « Les gendarmes ont été surpris de cet acharnement. Vous vouliez en découdre. La situation était explosive. C’était l’incompréhension car ils entretenaient de bonnes relations avec la population », décrit la présidente qui reprend une à une les pièces du dossier.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche