Pour le bureau politique du FLNKS, Patrick Jomessy signe une lettre du Front adressé aux membres de la mission de médiation et de travail, Éric Thiers, Rémi Bastille, Frédéric Pothier.
Ne parvenant pas à ramener le calme, les indépendantistes font une nouvelle demande au chef de l’État, charge aux membres de la mission de la lui transmettre. Ils réclament que « afin de parvenir à renouer le dialogue qui demeure aujourd’hui un objectif partagé par les trois partenaires politiques des accords de 1988 et 1998, le bureau politique du FLNKS demande à ce que le président de la République soit explicite dans ses propos en affirmant clairement qu’il ne convoquera pas le Congrès de Versailles et abandonne, par conséquent, cette réforme constitutionnelle ». Apparemment, pour les indépendantistes, le fait qu’Emmanuel Macron ait indiqué vouloir laisser toute sa place au dialogue, quitte à ne pas convoquer le Congrès de Versailles, ne leur semble pas assez « explicite ».
Constat d’échec
Dans cette lettre, les indépendantistes conviennent que « malgré la tenue de plusieurs réunions avec les militants mobilisés sur les barrages et la diffusion de deux communiqués du FLNKS en date du 22 et 25 mai 2024 appelant à l’apaisement et à « desserrer l’étau sur les principaux axes de circulation », force est de constater que ce message reste difficilement audible sur le terrain et ne permet pas, à ce jour, de rétablir des conditions de circulation satisfaisantes pour tout le monde ». Un constat dressé par le bureau politique du FLNKS élargi à l’équipe de discussion et de négociation FLNKS, aux partis dits nationalistes et progressistes et à la CCAT. Toujours selon les indépendantistes, « une telle annonce permettra de désamorcer la situation sur le terrain et d’apaiser les tensions actuelles pour une reprise des discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle Calédonie avec votre mission et dans les meilleures conditions ».
N.V.