A Rivière-Salée, des maisons pillées et saccagées

Violemment secoué depuis le début des émeutes, le quartier de Rivière-Salée demeure extrêmement sensible. Des habitations ont notamment été pillées et saccagées ces dernières heures, sous les yeux de riverains désabusés, qui attendent l’intervention des forces de l’ordre.

Dans le quartier de Rivière-Salée, dans certaines rues, les barrages se font face. L’exemple saute aux yeux au pied du magasin Chez Caro, complètement détruit et incendié dès le premier jour des émeutes, le lundi 13 mai. La situation ne s’est guère apaisée au fil des jours. Au contraire.

Ce jeudi matin, les riverains, aux origines multiples, s’affairent devant différentes maisons pour récupérer des affaires, des vélos, quelques meubles… Une manière de sauver ce qu’il est encore possible. “On appelle les propriétaires au maximum pour les prévenir et ensuite on les aide à déménager au maximum ce qu’ils peuvent”, glisse une voisine, désabusée et en colère.

Quelques heures plus tôt, dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 mai, des habitations à proximité ont été saccagées et pillées. Au pied d’elles, pourtant, un barrage indépendantiste. “On a parlé avec eux, on leur a dit de ne pas le faire, mais ils étaient nombreux. On ne peut rien faire”, explique l’un des jeunes présents jeudi matin sur les lieux. “Les jeunes ont la rage maintenant, c’est difficile de l’expliquer”, poursuit l’un des barragistes, justifiant presque de tels agissements. “Non, se défend-il. Mais je comprends la colère, c’est tout.”

“Ce soir, ça pourrait être la nôtre”

Reste, en face, le désarroi des habitants, apeurés pour certains, énervés pour d’autres. “Les grands sont là dans le barrage, ils voient les plus jeunes voler mais ils ne font rien, ils ne réagissent pas. Ils n’ont plus de pouvoir sur les plus petits. On est obligé de sortir de chez nous. Cela devient vraiment n’importe quoi, ce n’est plus une lutte. Hier (mercredi) c’était cette maison, ce matin (jeudi) il y en a eu d’autres. Là, on voit là-bas, regardez, ils continuent, ils caillassent”, montre une résidente du quartier alors que des jeunes, le visage camouflé, rodent quelques mètres plus loin au pied de différentes maisons.

La population, elle, est impuissante. “Ils font n’importe quoi”, souffle-t-elle. “On n’en peut plus là. Là, ce sont ces maisons qui ont été pillées, mais ce soir ça pourrait être la nôtre”, dénonce une autre habitante. Tous attendent qu’une chose, l’arrivée des forces de l’ordre dans le quartier pour retrouver un certain apaisement. “On les appelle, tout le temps, mais ils ne viennent pas”, regrette un homme. Selon certains, la seule réponse apportée par les autorités est “de se mettre en sécurité”. Mais, aujourd’hui, la colère prend peu à peu le dessus sur l’angoisse…

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