Alors que l’Anse-Vata sombre dans un calme inquiétant, le quartier de Magenta a été le théâtre d’une nuit (de lundi à mardi) tendue et mouvementée, laissant ses habitants sous le choc.
Nathalie, résidente de Magenta, témoigne. « C’était terrifiant. On entendait les bruits des affrontements, les cris, on sentait la fumée du rond-point. On ne savait pas ce qui allait se passer. On a entendu les grilles du Mini Marché se soulever, c’est tellement triste. Je n’ai pas beaucoup dormi, et avec mon mari on essaye de se détacher des réseaux sociaux pour ne pas augmenter notre tension déjà bien élevée. » La peur et le stress étaient palpables dans les rues de ce quartier d’ordinaire tranquille.
Événements bis repetita
Jérôme, qui vit depuis plusieurs années à Magenta, exprime son désarroi : « On ne s’attendait pas à ça. Magenta est un quartier paisible, et soudain, tout bascule dans la violence. C’est difficile à comprendre. » Nathan, tout fraîchement installé dans son nouvel appartement, ajoute : « On se sentait en sécurité ici, mais cette nuit a tout changé. On se demande ce qui va se passer ensuite. J’espère que les autorités ne laisseront plus ces actions se reproduire ».
Frank, commerçant dans le quartier, déplore les dégâts causés par les émeutiers : « Des vitrines brisées, des magasins pillés… C’est un véritable cauchemar. On met du temps à se remettre de tout ça. » Isabelle, une mère de famille, exprime sa préoccupation pour l’avenir : « On ne sait pas si ça va se reproduire. C’est angoissant de penser que ça pourrait arriver à nouveau. Je ne veux pas que mes enfants vivent une seconde secousse d’événements dans le pays ».
Face à cette nuit d’exactions, les habitants de Magenta espèrent un retour au calme et à la sérénité dans leur quartier, le plus rapidement possible.
Margaux Lorenzini