Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la culture, lancera officiellement ce mardi, le premier comité de pilotage (COPIL) consacré à l’inscription du bagne calédonien au patrimoine mondial de l’Unesco. Yves Mermoud, président de l’association Témoignage d’un passé nous explique la nécessité d’un tel projet.
L’association Témoignage d’un passé œuvre depuis de nombreuses années à la préservation du patrimoine historique de la Nouvelle-Calédonie. Les disparus de La Monique l’année dernière, ou encore le bagne. Les passionnés rassemblent les vestiges d’un passé unique qui a façonné la Calédonie d’aujourd’hui, pour participer à la création d’une identité calédonienne.
Comme l’explique Yves Mermoud, le projet d’inscription du bagne calédonien au patrimoine de l’Unesco a commencé avec la déclaration de politique générale (DPG) du président du gouvernement Louis Mapou en 2021. L’objectif de cette déclaration était d’identifier plusieurs marqueurs favorables au « confortement du poteau central de la Nouvelle-Calédonie », dont l’identité calédonienne. La construction de cette identité plurielle ne pouvait faire l’impasse sur l’histoire du bagne qui n’est pas uniquement l’histoire des condamnés, mais aussi celle « de beaucoup de communautés en Nouvelle-Calédonie ». En effet, les libérés se sont mariés à l’époque avec des femmes kanak, donnant naissance à la première vague de métissage du pays. « Marqueur de l’Histoire, le bagne a un rôle fédérateur de la population », ajoute-t-il.
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