Trois jours après l’arrêté de la Cour d’appel de Nouméa qui a confirmé la condamnation de Willy Gatuhau à une peine d’inéligibilité de trois ans, les élus municipaux de la majorité communale rencontraient la presse hier matin.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la condamnation du désormais ex-maire de Païta a secoué l’exécutif municipal. Si personne bien évidemment ne commentait hier la décision de justice dans l’affaire dite de l’achat de voix lors de l’entre deux tours de la campagne municipale de 2014, ce sont les visages graves que les élus de la liste tirée en 2020 par Willy Gatuhau se sont présentés ce vendredi matin devant les médias. Maryline D’arcangelo, première adjointe au maire a pris la parole. « Je vous informe tout d’abord que Monsieur le Maire va déposer aujourd’hui (hier, NDLR) sa démission au Haut-commissariat. Il démissionne de son poste de maire et de son poste de conseiller municipal ». Une démission déposée par Willy Gatuhau avant même de recevoir la notification d’arrêt du Haut-commissaire.
Une démission qui a bien évidemment des conséquences sur le conseil municipal, qui va devoir élire un nouveau maire. Deux solutions ont été envisagées. La première, qui a été vite abandonnée, aurait été de proposer la démission de l’ensemble de la liste élue en 2020. Cela aurait entraîné de facto l’organisation d’une élection municipale partielle, pour élire un nouveau conseil municipal. Mais « au vu du contexte actuel de la Nouvelle-Calédonie, tant au niveau économique, qu’institutionnel et politique, expliquait hier Maryline D’arcangelo, il nous a semblé qu’il n’était pas opportun d’aller à de nouvelles élections générales. Willy Gatuhau a eu la sagesse de laisser l’équipe en place et de nous laisser continuer sur le chemin qu’il avait tracé. »
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Lionel Sabot
