L’association Ensemble pour la planète (EPLP) a attaqué en justice la province Sud pour faire annuler l’arrêté qui autorise la centrale flottante à fonctionner, regrettant notamment l’absence d’enquête publique. Elle a été déboutée par le tribunal administratif.
Un flot de critiques, d’accusations et de reproches… dont aucun n’était fondé. C’est la conclusion du tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie, qui a été appelé à se prononcer sur la légalité de l’autorisation, par la province Sud, de la centrale accostée temporaire (CAT) de la SLN. A l’origine de la requête, l’association environnementale EPLP (Ensemble pour la planète) demandait à la justice d’annuler l’arrêté pris par la présidente de la province Sud, Sonia Backes, qui autorisait la SLN à exploiter temporairement la fameuse centrale à Doniambo. Elle demandait aussi à ce que soit ordonnée une « expertise visant à modéliser les effets de rejets aqueux [les eaux usées industrielles, NDLR] dans la grande rade sur les écosystèmes marins ».
Le dossier démarre ainsi : de 1972 à 2022, la production d’énergie de l’usine pyrométallurgique de la SLN (spécialisée dans la transformation de minerai brut en un alliage de fer et de nickel appelé ferronickel) provenait principalement d’une centrale thermique à fioul lourd appelée « centrale B ». Sauf qu’en 2021, des experts ont conclu que celle-ci, qui devait poursuivre son activité jusqu’en 2024, était en fin de vie et que son vieillissement accéléré mettait en péril la continuité d’exploitation. Une situation urgente qui a donc poussé l’industriel à recourir à une solution temporaire à laquelle devrait, à terme, se substituer une solution pérenne intégrant des énergies renouvelables. C’est ainsi qu’une barge équipée d’une centrale électrique – la CAT – a été louée par la SLN à la société Karpower International DMCC pour fournir 180 mégawatts aux fours de l’usine.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche