L’Azerbaïdjan, c’est ce pays à qui l’équipe de France de football met régulièrement des tôles (10-0 en 95, 8-0 en 2021). Pour le reste, c’est une ancienne République soviétique du Caucase à majorité musulmane, indépendante depuis 1991, et dirigée depuis 1993 par les Aliyev, d’abord le père Heydar puis le fils, sans interruption depuis 2003. Sur l’échelle de la démocratie, le régime de Bakou n’est même pas sur le premier barreau, connu pour la chasse aux opposants qui croupissent dans les prisons et subissent la torture, et plusieurs guerres contre l’Arménie pour la possession du Haut-Karabagh qui ont fait des milliers de morts. Comme la France soutient l’Arménie, l’Azerbaïdjan (sans doute aussi téléguidée par le régime frère de Poutine), cherche tous les prétextes et les moyens pour contrer Paris. La dernière trouvaille en date est donc de soutenir les mouvements séparatistes des Antilles, de Guyane, de Polynésie, de Corse et donc de Calédonie. Et le FLNKS en est tout heureux lui qui cherche désespérément des soutiens internationaux pour contester le troisième référendum et ses résultats et promouvoir Kanaky. Alors que le régime de Bakou soit celui-là, cela ne pose pas l’once d’un état d’âme au FLNKS qui nous la joue Faust avec la démocratie. Récemment encore sur Facebook, une figure de proue indépendantiste du Nord écrivait : « La démocratie est un concept importé qui nous enchaîne à des organisations étrangères dont nous ne sommes pas les maîtres. La souveraineté ne se demande pas ni ne passe devant les urnes ». C’est sans doute ce qu’apprécie l’Azerbaïdjan dans le FLNKS.
Nicolas Vignoles