Près de deux ans après la destruction de ce lieu emblématique des aires coutumières du territoire, l’auteur présumé n’a toujours pas été jugé. On ne sait guère où il est et la justice en a tiré toutes les conclusions. Mis en examen pour l’incendie volontaire de la grande case du Sénat coutumier le 5 novembre 2022, à Nouville, un homme de 35 ans devait répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel vendredi. Mais la juridiction a constaté qu’au précédent renvoi de l’affaire, le prévenu originaire de l’Île des Pins n’avait pas été correctement « cité ». En réalité, l’incendiaire présumé est introuvable et son avocate a décidé de se déconstituer. Placé en détention provisoire le 7 novembre 2022, il avait pu sortir du Camp-Est sous contrôle judiciaire en mai 2023. Quelques mois avant l’incendie de ce lieu emblématique représentant les huit aires coutumières de Nouvelle-Calédonie, le suspect avait été élargi du centre pénitentiaire de Nouméa sans compter de nombreux séjours au CHS pour des troubles de la personnalité et ses addictions à l’alcool et au cannabis. Conclusion du tribunal, le dossier ne peut être que reporté. L’ancien président du Sénat Hippolyte Sinewami-Htamumu et un représentant de la grande chefferie de l’Île des Pins ont pris note de la nouvelle date d’audience du 23 juillet prochain.