Le barrage poursuit sa mise aux normes

Le vaste chantier de confortement du barrage de la Dumbéa, qui alimente notamment la ville de Nouméa en eau potable, se poursuit. Les travaux, débutés en novembre 2022, doivent s’achever en fin d’année 2025.

Le barrage de la Dumbéa, c’est un point central de la Calédonie. Pas d’un point de vue géographique, mais, surtout, d’un point de vue stratégique alors qu’il permet notamment d’alimenter la ville de Nouméa et une partie de la ville de Dumbéa en eau potable. « Le volume d’eau brut relevé au barrage est de quatorze millions de mètres 3 chaque année. On a douze millions qui sont pour la commune de Nouméa, dont un million à peu près pour la SLN, et deux millions qui sont pour la commune de Dumbéa », détaille Prescillia Rodriguez, chargée des opérations pour la ville de Nouméa, qui demeure l’exploitant du barrage.

Il est en revanche la propriété de la Nouvelle-Calédonie. Ce barrage est « une ressource en eau stratégique, c’est le plus gros captage en eau potable de toute la Calédonie », résume Erwan Lamand, membre de la Direction des affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (Davar). Dans ce contexte, les travaux de confortement étaient importants. Presque nécessaires même alors qu’aucun chantier de grande ampleur n’a été entrepris depuis le rehaussement de la structure en 1972. Les travaux initiés en novembre 2022 ont, dès lors, pour ambition de mettre en conformité l’ouvrage avec les normes françaises. « Pour absorber les crues millénales, le barrage nécessitait un agrandissement du seuil, l’endroit où s’écoule l’eau. Le risque, à l’heure actuelle, c’est que la poussée de l’eau soit trop importante et exerce plus de contraintes sur le barrage. En agrandissant le seuil, on va baisser le niveau de l’eau à l’arrière du barrage de manière à le sécuriser », vulgarise Maxime Guimas, conducteur de travaux principal en génie civil au sein de l’entreprise Dumez.

Quatre étapes distinctes

Un chantier hors norme pour la Calédonie alors que la découpe du seuil va logiquement entraîner un écoulement plus large de l’eau. « Si on ne protège pas les rives avant de découper, on risque d’éroder les talus et de casser les fondations du barrage. Là, on est en train de faire, en quelque sorte, des escaliers en béton pour protéger ces talus de manière à ce que les fondations du barrage restent saines », détaille Maxime Guimas.

Le chantier se décompose dès lors en quatre étapes distinctes. La première (décembre 2022 – octobre 2023) a permis la réfection de la piste menant au barrage afin de permettre l’accès des engins. La deuxième (septembre 2023 – décembre 2023), a marqué le début des travaux au pied de l’édifice avec le confortement de la rive droite notamment. La troisième phase (janvier 2024 – décembre 2024) va permettre la finalisation des travaux de confortement des rives droite et gauche, des travaux hydromécaniques et le début de l’agrandissement du seuil. « Avant de venir découper le seuil, il faut venir ancrer le barrage. Car, si on enlève du poids, le barrage pourrait se soulever avec la poussée de l’eau. Il faut venir le fixer au sol, un peu comme une ancre, avec la méthode des tirants actif (de grands câbles métalliques que l’on vient forer dans le sol) », poursuit Maxime Guimas, évoquant des techniques « très peu utilisées » en Calédonie.

Le barrage de la Dumbéa mesure actuellement 38 mètres de haut pour 104,5 mètres de large.
Jérémie Katidjo Monnier a pu constater l’avancée des travaux, débutés en fin d’année 2022.
Durant la période cyclonique, certains travaux sont impossibles pour les ouvriers.
Le gouvernement, la Davar et la mairie de Nouméa étaient notamment présent lors de cette visite.
A l’heure actuelle, seulement une dizaine d’employés travaillent sur le chantier.
Ce chantier demeure hors norme, notamment au niveau de l’accessibilité des gros engins.

Claire Gaveau

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