Quelques jours après l’adoption par le Congrès d’une délibération instituant une allocation de chômage partiel spécifique de soutien aux acteurs économiques touchés par la crise du nickel, la Fédération calédonienne du BTP (FCBT) demande l’extension du texte.
La demande a été relayée mardi. « Les représentants de la FCBTP expriment leur profond désarroi face au rejet majoritaire de la proposition visant à élargir au secteur du BTP le dispositif », peut-on lire dans ce communiqué. Les responsables de la FCBTP déplorent que « la situation catastrophique du secteur du BTP n’est pas reconnue par les élus », tout en rappellent que « le secteur du BTP a déjà perdu 3 000 emplois et que la crise actuelle pourrait entraîner la perte de 3 000 emplois supplémentaires si rien n’est fait ». La FCBTP s’inquiète également du peu de visibilité dans le secteur « après un premier recensement de l’ensemble des projets des collectivités et établissements publics du territoire, on peut affirmer d’ores et déjà que très peu d’opérations financées sont prêtes à être lancées dans l’immédiat », écrivent-ils, rappelant que le BTP était un secteur central de l’économie, et non un « sous-secteur ». Avant de poursuivre en adressant un message aux élus : « Les entreprises du BTP ont donc aussi besoin de conserver leurs salariés pendant cette période de latence. C’est pourquoi nous demandons que nos salariés puissent bénéficier du même régime de chômage partiel spécifique appliqué au secteur du nickel (…)Nous appelons donc les membres du Congrès à prendre conscience de l’urgence de la situation et à agir rapidement pour soutenir le secteur. Le chômage partiel spécifique doit inclure les salariés du BTP sans délai pour éviter une crise économique et sociale encore plus grave. »