Voici trois semaines que les musulmans de Nouvelle-Calédonie célèbrent le ramadan, mois de jeûne et de partage, et pilier de l’islam. De Bourail à Nouméa, La voix du Caillou est allée à leur rencontre.
Samedi 30 mars, 17h50, à la Mosquée de Nouméa. La quinzaine de personnes présentes en ce début de soirée s’apprêtent à avaler des dattes, suivies d’un verre d’eau. Pour la communauté musulmane, ce geste – appelé « Iftar » ou « Ftour » – rompt le jeûne de la journée. Durant ce mois de ramadan, c’est un rituel généralement précédé d’un repas, dégusté seul, en famille ou entre amis de même confession.
Au sous-sol du bâtiment, ce soir-là, mille et une saveurs attendent les convives. Bami, chao men, gigot d’agneau au curry, poulet cuisiné dans toutes ses variantes, boulettes javanaises… Chacun des invités a amené un ou plusieurs plats, à l’occasion de ce « repas-partage », organisé chaque week-end à la Mosquée. « En ce moment en Calédonie, le soleil se couche aux environs de 18 heures. Ce qui fait que la semaine, nous avons tout juste le temps de rentrer à la maison et pas forcément de préparer un grand repas. Par conséquent, c’est surtout le samedi et le dimanche que l’on prend le temps de préparer à manger. C’est pourquoi nous allons à la Mosquée, afin de pouvoir partager le repas du jeûne avec toute la communauté », explique Moustafa. Un rendez-vous apprécié et respecté par un grand nombre de personnes. « Ça fait du bien de se retrouver tous ensemble, avec des personnes de tous horizons. Il y a des Comoriens, des Indiens, des Français, des Calédoniens, des Sénégalais…C’est très diversifié », décrit celui-ci.
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Nikita Hoffmann