La nouvelle génération 2024-2027 de contrats de développement, qui représente un montant global de 5,2 milliards de francs, a été signée vendredi soir par Louis Le Franc, le Haut-commissaire de la République, et par Jacques Lalié, le président de la province des Îles.
« La province des Îles, c’est une sorte de constante. Il faut aider les élus, les maires. Si on ne les aide pas, il n’y a pas de projet », assure Louis Le Franc, le Haut-commissaire qui « garde une attention particulière » sur les îles Loyauté, concernées par « le phénomène de double insularité ». « Pour venir de Métropole, c’est 19 000 kilomètres. Mais, quand on arrive à Nouméa, on est encore loin de Lifou et encore plus loin de Tiga », a-t-il engagé alors qu’il accueillait, dans la salle Matignon, Jacques Lalié, le président de la province des Îles. Dès lors, ce dernier a « une lourde charge sur ses épaules pour présenter des politiques d’accompagnement ». « Les populations des îles Loyauté ne doivent pas être victimes d’un isolement exacerbé », a poursuivi le représentant de l’Etat.
Lors de la précédente génération de contrats de développement, sur la période 2017-2023, quelque 25 opérations d’investissement et 10 opérations de fonctionnement ont été financées aux bénéfices des Îles, pour un total de 12,4 milliards de francs (dont 61% pris en charge par l’Etat). Celles-ci concernaient majoritairement les infrastructures de transport (48%) l’habitat aidé (22%), les infrastructures culturelles et touristiques (10%), les infrastructures scolaires (6%) et les infrastructures de santé (5%). Il y a eu, notamment, la rénovation de l’internat de Tadine (Maré), l’extension et l’aménagement de l’aérogare d’Ouloup (Ouvéa), la rénovation du centre culturel Yeiwene Yeiwene (Maré) ou encore la finalisation du pont de Mouli (Ouvéa).
Douze opérations
Cette nouvelle génération de contrats, signée pour la période 2024-2027, comprend douze opérations pour un montant global d’environ 5,2 milliards. La part la plus importante concerne, sans surprise, les neuf opérations d’investissement, financées à hauteur de 3 milliards par l’Etat (75%) et à hauteur de 986 millions par la province des Îles (25%). Le financement le plus important concernant l’aménagement du port de Tadine (Maré), avec la gare maritime et le dock (840 millions), déjà inscrit au précédent contrat de développement. On retrouve également la rénovation des résidences scolaires et des internats à Tadine, à La Roche, à Lekiny et à Wé (400 millions), l’extension et la réfection des pistes et des infrastructures aéronautiques d’Ouvéa (300 millions), la mise en place d’un agropole et l’installation de pépinières à Lifou (140 millions).
Trois opérations de fonctionnement, pour un montant total de 1,2 milliard (80% financés par l’Etat), sont également inscrites au programme des prochaines années : la bourse pour l’enseignement supérieur, la bourse pour l’enseignement primaire et secondaire et les chantiers d’insertion du programme Pithel (programme insertion valorisant le travail humain vers l’économie locale).
Claire Gaveau