Les élèves de Maré, scolarisés à Nouméa et Bourail, vont manquer une semaine de cours. C’est le moyen qu’ont trouvé les parents d’élèves pour ramener le calme et éviter débordements et affrontements. L’agression d’un vieux de Kunié, appelé « kilo », par deux jeunes maréens a quasiment mis le feu aux poudres, et nécessité, outre l’intervention des forces de l’ordre et de la justice, celle des coutumiers. Et la situation reste tendue. Cette situation est-elle symptomatique de l’état d’une partie de la jeunesse ? C’est la question que silencieusement tout le monde se pose, et à laquelle personne n’ose apporter de réponse. Car les constats, dans cette affaire, sont difficiles à poser, parce que les conséquences que l’on pourrait tirer de ce qui s’est passé ces derniers jours, pourraient être lourdes. Ce ne sont pas des délinquants connus des services de police et de la justice qui sont en cause dans ce faits divers, mais des jeunes scolarisés ou en apprentissage, cela remet en cause profondément le regard que l’on peut porter sur cette jeunesse, elle qui, à un moment ou à un autre, sera en responsabilité dans la société de demain.
Nicolas Vignoles