Le SOS du collectif Agissons Solidaires

Hier matin, le collectif Agissons Solidaires s’est rassemblé dans l’entrepôt d’une usine de chaudronnerie à Ducos, pour lancer un cri d’alarme face à la crise économique qui frappe la Nouvelle-Calédonie. Leur revendication principale : une relance économique immédiate et des actions concrètes de la part du Congrès, du gouvernement et de l’État. Le slogan fort de la journée : « pas un franc de plus » !

Le collectif était en rogne hier matin. Des mots forts comme « écœurement » et « dégoût » rythmaient le débat. Les représentants des chambres consulaires, du FCBTP, et des syndicats adhérents du collectif, ont dénoncé une situation d’urgence économique. Le collectif appelait les institutions à prendre leurs responsabilités pour sauver la Nouvelle-Calédonie d’un naufrage économique.

Une situation d’urgence économique

C’est dans une ambiance alarmiste que Mimsy Daly, la présidente du MEDEF, a donné le ton des échanges. « Nous sommes terrorisés en réalité, parce que nous n’avons plus de temps. Cela fait des mois que nous expliquons que la trésorerie des entreprises après la crise Covid a été fragilisée, que le BTP est au bord de l’agonie. Nous connaissons l’état de nos comptes sociaux aujourd’hui ; la Nouvelle-Calédonie n’a plus d’argent, non plus pour le chômage. Nous n’avons pas de réponses à donner à nos salariés ». Manque de visibilité sur les mesures de relance économique, manque d’écoute des institutions. Le collectif tire la sonnette d’alarme et réclame du « respect » et de l’ « écoute ».

À chaque interlocuteur de prendre la parole à tour de rôle pour évoquer les difficultés économiques rencontrées dans chaque secteur d’activités. Les patrons n’ont plus de visibilité de trésorerie. Les entreprises ne peuvent plus payer leurs charges sociales. Les salariés confrontés à l’augmentation du coût de la vie, « ne peuvent plus mettre à manger sur la table ».

Par ailleurs, le secteur du nickel, employant des milliers de salariés, est particulièrement touché. Les membres du collectif ont souligné la crise imminente, avec des emplois supprimés et des usines menacées de fermeture. Ils ont appelé à une prise de parole claire des autorités politiques, affirmant que la crise du nickel n’est pas seulement un problème du secteur, mais un défi pour toute la Nouvelle-Calédonie.

Le collectif comme force de proposition

Le collectif Agissons Solidaires, né il y a un an dans le contexte du dossier du Ruamm, s’affirme aujourd’hui comme une force de proposition. Les intervenants des chambres consulaires et des syndicats, ont insisté sur la nécessité de stopper les nouvelles taxes. « Pas un franc de plus » tant que la situation n’est pas clarifiée. Le collectif qui travaillait initialement sur le projet de réforme du RUAMM, a élargi son champ d’action pour aborder tous les sujets économiques et sociaux impactant le pays. Ils exigent un dialogue concret avec les autorités pour trouver des solutions immédiates.

Les représentants d’Agissons Solidaires estiment que le travail mené depuis un an avec les institutions n’a pas porté ses fruits, et qu’aucune mesure efficiente n’a été mise en place. Ils déplorent cette taxation constante qui n’est plus tenable pour les acteurs du monde économique et les Calédoniens. Le collectif est prêt à prendre ses responsabilités, en étant conscient des difficultés financières auxquelles la Nouvelle-Calédonie doit faire face. Mais pour lui, hors de question que les élus prennent des décisions sans son avis et son accompagnement.

Protéger la population face aux difficultés croissantes

Agissons Solidaires a lancé un appel à la solidarité, exprimant sa préoccupation pour les familles touchées par le chômage, les crédits impayés, et la difficulté croissante à subvenir à leurs besoins. Ils ont souligné l’impact des taxes sur le coût de la vie et ont affirmé leur engagement à contrer ces problèmes pour protéger la population calédonienne. Le collectif revendique des mesures concrètes et immédiates pour éviter un effondrement économique.

L’urgence de la situation est soulignée avec le mot de fin du collectif « Écoutez le bruit assourdissant du silence dans le hangar de cette chaudronnerie, où il devrait y avoir en temps normal beaucoup plus d’activité ». Agissons Solidaires « attend un discours de vérité et de compréhension vis-à-vis de la situation, avec la prise en compte claire des enjeux économiques et sociaux du pays ».

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