Vainqueurs 2 buts à 1 samedi dernier au stade Numa-Daly, les joueurs de Magenta, champions en titre, espèrent conclure sans avoir à disputer des prolongations (voire une séance de tirs au but) cet après-midi (15h), toujours à Magenta, face à une équipe de Gaïca qui n’a pas dit son dernier mot. Ce barrage retour d’accession à la Ligue des champions océanienne (phase finale en mai à Tahiti) s’annonce indécis.
Bousculée en début de rencontre samedi, concédant même un penalty (tiré par Fonzy Ranchain et détourné par Mickaël Ulile), l’AS Magenta a ensuite pris l’ascendant, menant 2 à 0, avec même l’opportunité d’accentuer encore un peu plus son avance. Finalement, l’ASC Gaïca a marqué, réduisant l’écart (2-1), se mettant en position de renverser la situation au match retour, ce samedi.
Deux absents
« Il ne faut pas être naïfs et croire qu’avec ce but d’avance, nous sommes déjà qualifiés. Faire preuve de beaucoup de patience, de générosité, de concentration et surtout se montrer réalistes » en attaque : « telles sont les clés pour remporter ce deuxième match », explique l’entraîneur de Magenta, Pierre Wajoka. « Dans le football, tout peut aller très vite… » Samedi dernier, « on doit tuer le match avec un 3 à 0, et à la fin il y a ce score de 2 buts à 1. C’est ça le football. La compétition demande beaucoup de rigueur et de concentration », rappelle l’ancien meneur de jeu, privé pour cette seconde manche du défenseur central Martin Makam, blessé, et du milieu récupérateur Jean-Claude Jéwiné, buteur (sur penalty) au match aller (et excellent à la récupération) mais exclu pour deux cartons jaunes, donc suspendu aujourd’hui. « Ces deux excellents joueurs vont nous manquer sur le terrain, mais nous avons un effectif très dense et de qualité. Le rôle d’un coach est aussi d›anticiper une telle éventualité. A ceux qui seront alignés samedi de prouver qu›ils ont, eux aussi, leur place », poursuit Pierre Wajoka. En face, on y croit. Parce qu’on a perdu le titre seulement à la différence de buts en fin d’année passée. Et parce que samedi dernier a montré qu’il y avait de place pour faire plier le champion, à condition d’être réaliste dans les deux surfaces de réparation.
« Je reste optimiste »
« Je reste optimiste, les garçons et le coach le sont aussi », pose le président de la section football de Gaïca, Jamie Waïmo. Il demande à ses joueurs de « se donner fond » et de « jouer avec l’amour de son coéquipier, le respect de son adversaire et de l’arbitre ». Avancer avec le coeur et tenir le coup : c’est le plan. « Pour espérer déstabiliser une équipe aussi solide que celle de Magenta, il faudra se montrer solides », faire trembler les filets « quand il le faudra et serrer les dents lors de nos temps faibles ».
Anthony Fillet avec Pierre Guillot