Toutes les bonnes choses ont une fin. La Calédonie est entrée aujourd’hui dans le tout dernier week-end des vacances scolaires. En effet, lundi ce sont 63.495 élèves, de la petite section de maternelle à la terminale, qui feront leur rentrée scolaire. À 48 heures du grand jour, tout est prêt pour une rentrée placée sous le signe de la sérénité.
Hier après-midi c’est dans les locaux du Lycée du Mont-Dore que cette rentrée 2024 a été présentée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Pour cette année scolaire, les effectifs sont en très légère baisse, comme c’était le cas, faut-il le préciser, les années précédentes. « Une part très importante de cette baisse des effectifs est liée à l’évolution démographique de la Nouvelle-Calédonie, expliquait hier Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement. L’autre explication de cette baisse des effectifs est liée au solde migratoire, avec des familles qui quittent le territoire. Il faut rappeler qu’en 2023 et pour la première fois le solde migratoire était négatif en Nouvelle-Calédonie ». Cette baisse des effectifs n’est donc pas une surprise, il convient de rappeler que, selon certains chiffres, les établissements scolaires de Nouvelle-Calédonie devraient perdre 4.000 élèves d’ici 2030. Dans le détail, lundi, 25 520 élèves feront leur rentrée dans le premier degré public et 6 860 dans le premier degré privé. Pour le second degré, les effectifs attendus sont les suivants 22 270 dans le public et 8 380 dans le privé. 465 élèves feront leur rentrée dans le privé hors contrat.
Une préparation très en amont
« Cette baisse des effectifs va nous engager davantage dans la mutualisation de la carte scolaire entre le public et le privé », souligne Isabelle Champmoreau. Il s’agit là de faire en sorte, si cela est possible, de regrouper les élèves du public et du privé d’un petit bassin de population. La rentrée scolaire 2024 aura donc lieu lundi, mais cette rentrée bien évidement se prépare depuis déjà de très nombreuses semaines, d’où un sentiment de sérénité à 48 heures du retour en cours. « Rien n’est improvisé, les établissements sont prêts à accueillir les élèves, expliquait hier le vice-recteur Didier Vin-Datiche, il faut également noter que cette année il n’y a pas de grand changement, nous sommes dans la continuité. Il n’y a aucune transformation notoire c’est la raison pour laquelle on peut penser que la rentrée se sera dans la sérénité ». Par de grands changements en prévision donc pour cette année 2024, pas de grandes réformes à mettre en place, mais il y aura bien évidement des axes de « travail » prioritaires installés tout au long de cette nouvelle année.
Lutter contre l’illettrisme et le cyber-harcèlement
« L’axe principal est de continuer à mobiliser nos équipes dans la lutte contre l’illettrisme et l’innumérisme, indiquait Isabelle Champmoreau. Ensuite nous mettons en place des politiques pour améliorer le climat scolaire. Enfin nous devons absolument continuer à travailler sur la problématique du harcèlement scolaire et plus précisément sur le problème du cyberharcèlement ». À ce sujet une équipe dédiée a été mise en place au vice-rectorat avec une mission : ne laisser passer aucun cas signalé soit par des parents, soit par des équipes pédagogiques. Autre objectif affiché pour cette année 2024 : un travail autour de la voie professionnelle. « En matière de décision d’orientation, les familles semblent manifester un surcroit d’intérêt pour la voie professionnelle, or le taux de réussite au baccalauréat notamment l’an dernier avait sensiblement baissé. Pour moi c’est un vrai souci. Si l’on envoie de plus en plus d’élèves en voie professionnelle, il nous faut les faire réussir de plus en plus », indiquait hier le Vice-Recteur. Il est également à noter qu’en cette année 2024, qui est l’année des Jeux olympiques de Paris, le sport et la santé prendront toute leur place dans les établissements scolaires. La pratique d’activités physiques quotidiennes à hauteur de 30 minutes par jour sera encouragée, une démarche qui viendra bien évidemment s’ajouter à la pratique régulière de l’éducation physique et sportive, renforçant ainsi l’engagement en faveur d’un mode de vie actif et sain chez les élèves. L’expression Mens sana in corpore sano va prendre tout son sens en cette année.
Lionel Sabot