Titulaire en ouverture du Tournoi des Six Nations, où le XV de France s’est incliné contre l’Irlande (38-17), Peato Mauvaka a été une nouvelle fois reconduit en tant que titulaire pour affronter l’Ecosse, dimanche à Edimbourg (1h15).
On était resté sur des performances majuscules de Peato Mauvaka avec l’équipe de France. Force est de constater que, samedi dernier, il n’a pas été le super héros des derniers mois. S’il s’est évidemment démené, avec notamment onze placages défensifs réalisés, il a commis certaines erreurs, avec une position de hors-jeu évitable en début de match ou deux lancers en touche perdus en première période. A l’image de toute l’équipe, il a été quelque peu dépassé. Comme pris à la gorge par l’intensité et l’envie irlandaise.
Mais, Fabien Galthié et le staff tricolore ne s’arrêtent pas à cette simple performance. Souvent considéré comme remplaçant de luxe au poste de talonneur, que ce soit à Toulouse ou en équipe de France, Peato Mauvaka a toujours su répondre présent. Ce fut encore le cas, lors de la dernière Coupe du monde, où le Cagou, brièvement passé par l’URC Dumbéa, est passé titulaire après la blessure de son coéquipier – et ami – Julien Marchand, dès le choc inaugural contre la Nouvelle-Zélande. Et c’est finalement avec le numéro 2 dans le dos, que le Calédonien a débuté le Tournoi des Six Nations contre l’Irlande avant d’être confirmé contre l’Ecosse. « Ça fait maintenant quasiment quatre ans qu’ils travaillent avec nous. C’est d’abord Julien qui était titulaire (…) Puis Peato est arrivé très vite dans le groupe et a fait sa place. Il a enchaîné des matchs de grande qualité », a commenté le sélectionneur, interrogé sur cette concurrence, en conférence de presse.
Complémentarité et complicité
Une concurrence, sans rivalité alors que les deux hommes sont « complémentaires, mais aussi complices ». « Ce poste de talonneur nous donne totalement satisfaction. Ce sont deux joueurs forts, des leaders du XV de France », a-t-il poursuivi, évoquant « beaucoup de respect » entre les deux coéquipiers toulousains.
Surtout, le XV de France peut se vanter d’avoir deux talonneurs de ce niveau dans ces rangs. Et la hiérarchie, loin d’être arrêtée, pourrait évoluer au fil de la compétition et au fil des rencontres. « Leur complémentarité est très intéressante et dans nos équilibres en termes de puissance, on préfère avoir Julien en fin de match pour finir avec une équipe qui a beaucoup de puissance », a précisé William Servat au sujet du match à venir contre l’Ecosse, dimanche matin (1h15).
Claire Gaveau