« 200 millions d’euros pour une seule usine »

La nuit dernière pour nous au Sénat avait lieu la séance des questions orales au gouvernement. Interrogé par le sénateur Naturel, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire est revenu sur le dossier des 3 usines métallurgiques.

24h après avoir été interrogé à l’Assemblée par Nicolas Metzdorf, Bruno Le Maire a donc été amené à réaffirmer la position de l’État quant au sauvetage de la filière nickel. « Le nickel fait partie de l’avenir économique de la Nouvelle-Calédonie », a rappelé le ministre en introduction. Mais, comme la veille devant les députés, Bruno Le Maire a réaffirmé que 3 conditions devaient être remplies pour permettre à la filière nickel de survivre face à la concurrence asiatique et à la chute des cours du nickel.

A Georges Naturel qui souhaitait savoir entre autres si l’État avait obtenu des engagements de la part des actionnaires industriels concernés, Bruno Le Maire a fait part d’un certain optimisme. « Ce pacte nickel, a dit le ministre, la négociation progresse, j’ai bon espoir que nous puissions parvenir à une signature définitive sous quelques semaines ». Mais le point d’achoppement à l’évidence demeure le destin de l’usine KNS. A ce sujet, Bruno Le Maire a rappelé que « la 3ème condition est essentielle : il n’y a pas d’usine sans industriel et donc s’il n’y a pas d’industriel pour opérer les usines, ça ne peut pas marcher ». Un message clair à destination de l’actionnaire à 49% de KNS, le tradeur anglo-suisse Glencore qui pour l’heure laisse en suspens sa décision de demeurer ou non actionnaire de l’usine du Nord. Une usine pour laquelle, Bruno Le Maire a rappelé que l’État était prêt à consentir des efforts sans précédent. « Pour la seule usine du Nord, KNS, a ainsi martelé Bruno Le Maire, j’ai proposé 100 millions d’euros de prêts de l’État, 45 millions d’euros d’aide immédiate, 65 millions d’euros de soutien sous une autre forme financière, soit près de 200 millions d’euros de soutien pour une seule usine. Donc l’État a fait tout ce qu’il devait faire pour l’usine KNS du Nord, il a fait le maximum financièrement. Maintenant c’est aux actionnaires, c’est-à-dire la province Nord et Glencore de prendre leur responsabilité ».

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