C’est peu dire combien l’agression sauvage dont a été victime un chauffeur du réseau Tanéo a suscité de réactions. Une agression dont la conséquence est que le quartier de Tindu n’est plus desservi.
Jusqu’à nouvel ordre, les habitants de Tindu devront faire sans les transports en commun. Si toutes les lignes du réseau ont repris leur activité après un débrayage des chauffeurs en signe de solidarité et de colère, il a été décidé en revanche que les bus ne remettraient plus une roue à Tindu. La réaction a été d’autant plus vive que le mode opératoire de l’agression a choqué, le malheureux chauffeur est tombé dans un véritable guet-apens dont les auteurs sont toujours recherchés, et l’agression aura été particulièrement violente. S’en est donc suivi un débrayage et des messages de soutien au chauffeur grièvement blessé et à ses collègues, ainsi du SOENC-Transport. Réaction également du réseau Carsud qui dans un communiqué rappelle que « nos organisations – Karuia et Carsud – et nos salariés apportent aux populations qui en ont le plus besoin un service public élémentaire : la liberté de se déplacer. Cette liberté ne peut être respectée qu’à partir du moment où une autre liberté, toute aussi essentielle, est garantie aux salariés de nos organisations : celle d’exercer leur métier sans mettre leur vie en danger ». Le réseau Carsud estime que la situation impose de trouver des solutions rapides et énergiques, ainsi « au public, pour collaborer avec la police pour identifier les lâches abrutis qui n’hésitent pas à mettre la vie d’un homme en jeu pour dérober quelques dizaines de milliers de francs, aux acteurs du Transport Public, dont nous faisons partie, pour renforcer par tous moyens la sûreté à bord de nos bus, afin d’éradiquer ce cancer que constitue la violence gratuite, à la Justice, pour être très sévère, lorsqu’elle doit se prononcer. Nous savons pouvoir compter sur elle. À ce prix, nous pourrons tenir nos engagements d’un service public capital pour le bien-vivre collectif ».