Si l’État a convoqué tout le monde à Paris la semaine prochaine sur le dossier KNS, c’est pour deux raisons. D’abord pour éviter la mise en sommeil voire la fermeture de l’usine du Nord, ce qui constituerait une catastrophe économique et sociale et un échec industriel. Ensuite pour éviter en cas de départ de Glencore, que des investisseurs chinois ne veuillent prendre la main sur l’affaire, comme il se murmure en province Nord, ou lorsque la diplomatie agressive prend le pas sur l’économie. L’annonce de ces réunions à Paris avec tous ceux que l’avenir de KNS concerne, repousse l’échéance et attise sans doute l’inquiétude des salariés et des sous-traitants, laissés dans l’ignorance la plus sombre de ce qui se trame. Toutefois, c’est peut-être aussi une bonne nouvelle, en ce qu’elle confirme au moins la volonté de l’État de ne pas laisser tout s’écrouler pour des considérations financières ou idéologiques. En tous les cas, une nouvelle fois, c’est à Paris que se règlent les dossiers calédoniens compliqués, il en est du politique comme de l’industriel. Il faut donc croire en la bonne volonté des uns et des autres pour trouver les solutions les moins radicales et impactantes pour le quotidien de tant de familles en particulier, et l’avenir calédonien en général.
Nicolas Vignoles