Ce samedi à Poya se refermait le festival culturel de Nekliaï. Une dizaine d’enfants ont ainsi bouclé un véritable retour aux sources de trois semaines. Les aînés leur ont enseignés différentes techniques ancestrales, qu’ils doivent maintenant intégrer dans leur vie quotidienne.
« Il n’y a pas de hasard dans la vie et encore moins quand la foi guide ton travail ». Gaétan Nega-Kavitya ne pensait pas si bien dire. Lui et Michel Nekiriai ont initié le festival culturel de Nekliaï. Depuis trois semaines ils font de la transmission. Ateliers de vannerie en feuilles de cocotier ou de pandanus, atelier tapa en écorce de bagnan, atelier fabrique de sagaïes, atelier pêche d’anguilles, atelier four, toutes les activités respirent la vie du Kanak d’autrefois. « C’est pratique, lâche Kézia, j’ai appris à faire une sagaïe. Je vais le refaire à la maison ». Huit sagaies pour huit prises, des anguilles dont la plus grosse frise les 1,80 m. Cuites au four, elles devraient faire le bonheur des invités du repas partagé. Annick rapporte à propos du tapa, qu’elle a « appris en résidence avec un vieux de Monéo ». Martelant sa pièce d’écorce de bagnan, savamment imitée par Tyssia, une ado, elle juge opportun d’expliquer aux enfants ces savoirs qui nous ramènent aux temps des vieux ». Tribaliste jusqu’au bout que ce festival organisé « sans subventions », précise Michel qui ajoute que « chacun participe comme il veut et quand il veut ».
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