« Nous devrons sérieusement envisager de mettre en œuvre l’une des options de mise en sommeil des activités de notre entreprise », cette phrase de Neil Meadows, président Koniambo Nickel SAS dans le « communiqué interne » envoyé aux collaborateurs de l’Usine du Nord, sonne comme un glas. Dans la chaine de la filière nickel calédonienne au bord de la rupture, voici donc un nouveau domino qui menace de tomber, et non des moindres. On voudrait ne pas tirer de conclusions trop hâtives ni de constats navrants, mais cette histoire industrielle entamée en 1990 par la vente de la SMSP par Jacques Lafleur à la province Nord pourrait bien trouver un triste épilogue. La mise en sommeil de KNS est donc une option sur la table, on imagine l’inquiétude des salariés et de toux ceux qui, dans le Nord, vivent du nickel et de ses retombées. Que va-t-il se passer en effet si cette mise en sommeil, quelle que soit sa forme, était décrétée ? Quelles en seront les conséquences pour la Nouvelle-Calédonie toute entière ? Rien n’est fait, rien n’est décidé, la mise en sommeil est un des scénarios envisagés, sans doute le pire certes, mais peut-être y a-t-il d’autres solutions pour sortir l’usine du Nord de la crise dans laquelle elle est plongée. C’est l’espoir que nous formulons tous, avec toutefois l’impression que l’avenir se joue en ce moment.