Arthur Cazaux frappe un grand coup au Ouen-Toro

Vainqueur expéditif (6-1, 6-1) d’Enzo Couacaud (28 ans, 210e mondial) en finale de l’Open Sifa samedi en fin d’après-midi, Arthur Cazaux (21 ans, 130e) est le cinquième tennisman français, en 19 éditions, à inscrire son nom au palmarès de ce tournoi Challenger. Il suit les pas de Gilles Simon (2005, 2006), Vincent Millot (2011), Jérémy Chardy (2012) et Adrian Mannarino (2013, 2016, 2017).

Venu en nombre (plus de 500 personnes), le public n’a pas assisté à la finale espérée. Le match, à sens unique entre un Arthur Cazaux en confiance (dix aces, aucune double faute) et un Enzo Couacaud moins en jambes (22 points marqués sur les 75 disputés), a été plié en cinquante et une minutes.

« Je m’attendais à un gros combat » face à « un joueur solide, un peu dans le même profil que moi », explique le vainqueur, qui avait pour tactique « de l’agresser le plus possible, de ne pas le laisser diriger le jeu ». Cela s’est finalement révélé moins compliqué que prévu, son adversaire appelant le kiné en cours de deuxième set. « Enzo était, je pense, un peu diminué de la semaine », qui a été « dure physiquement vu qu’il fait très chaud et très humide » en ce moment. Conséquence : cela a « tourné rapidement en ma faveur. J’ai très bien servi, je l’ai retourné énormément aussi, j’ai été très bon dans ces deux secteurs, je pense que c’est pour ça que j’ai réussi à prendre les devants rapidement et à le breaker plusieurs fois », analyse Arthur Cazaux.

Lui a commencé le tournoi par deux matchs en trois sets, avant d’en gagner deux en deux manches pour atteindre la finale, soit un parcours à l’opposé de celui de son adversaire, lequel a dû jouer trois sets en quart jeudi et puis à nouveau vendredi soir en demie. Enzo Couacaud a abordé l’ultime rencontre, samedi, en étant fatigué. Arthur Cazaux en a profité pour remporter sans trembler la finale, et par la même occasion son troisième tournoi sur le circuit Challenger, après des titres en Thaïlande (août 2022, janvier 2023).

Montée en puissance

« Je suis très, très content de moi, parce que je n’ai pas super bien joué sur mes deux premiers matchs : je m’en suis sorti vraiment au physique et au mental, du coup la saveur est encore un peu plus spéciale » au moment de soulever le trophée, savoure le droitier montpelliérain. « Ensuite, j’ai réussi à augmenter mon niveau de jeu tout le long de la semaine, je m’en sors avec cinq victoires et le titre dans la poche, ce n’est que du régal ! »

Arthur Cazaux gagne 18 230 dollars (1,9 million de francs) et 100 points pour le classement mondial. « Ce qui est important, c’est le niveau de jeu, c’est l’attitude, le physique, et cette semaine j’ai eu une très bonne attitude, et physiquement j’étais en place », relance le vainqueur, heureux de commencer l’année ainsi, après une grosse « préparation foncière » en décembre, « au chaud à Dubaï ». Remporter un titre dès la première semaine de la saison fait du bien au moral, permettant d’oublier « une fin de saison » dernière « compliquée » : « je n’ai pas réussi à atteindre mes objectifs », à savoir entrer dans le top 100 mondial et participer à la Next Gen, un tournoi réunissant en fin d’année les huit meilleurs joueurs de moins de 22 ans, « donc il y avait beaucoup de déception » car « malheureusement j’ai échoué de peu ».

« Me rapprocher du top 50 »

Une nouvelle saison démarre. L’ambition, « maintenant, ça va être petit à petit monter » dans le « top 100, et pourquoi pas me rapprocher du top 50 à la fin de l’année. Je sais que j’en suis capable. C’est un gros objectif, mais bon, je vais m’en donner les moyens. »

Il est prévu qu’Arthur Cazaux s’envole demain pour Melbourne. Dans une semaine, il sera au 1er tour de l’Open d’Australie, sans avoir besoin de passer trois tours de qualifications, car il bénéficie d’une invitation de la part de la Fédération française de tennis. La volonté affichée : « déjà de gagner mon premier match dans un grand tableau de Grand Chelem, parce que j’en ai déjà fait trois et je n’ai toujours pas gagné », avec des défaites au 1er tour à Roland-Garros (2021, 2023) et à l’US Open (2023). Ensuite, si ça passe, l’idée c’est « de prendre match par match ». Il rassure : « bien sûr, j’ai envie d’aller le plus loin possible ». Cela tombe bien: jusque-là, il a connu ses meilleurs résultats sur dur extérieur. C’est ce qu’il y a à Nouméa, mais aussi à Melbourne.

Antony Fillet

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