Pendant toutes les grandes vacances, la province Sud organise des visites des coulisses des soigneurs du Parc Provincial Zoologique et Forestier.
La visite débute dans la cuisine, et une question est lancée : que font les soigneurs ? « Ils soignent », répond un petit garçon venu assister à l’animation. « C’est vrai », nous dit Lise, animatrice de l’activité. « Mais ils ne font pas que ça ! Le travail de soigneur, c’est aussi et surtout préparer les repas et les distribuer ». Pas de jour férié, tous les animaux doivent être nourris tous les jours, et parfois plusieurs fois par jour. On retrouve environ 600 animaux dans le parc, d’une centaine d’espèces différentes. Ils ne mangent pas tous la même chose, il faut donc s’adapter à chaque régime alimentaire. « Les cagous mangent de la viande », nous précise un autre petit garçon. « C’est exact ! Pas question de lui donner une assiette de fruits », rétorque Lise. « Certains sont carnivores, d’autres mangent des insectes, d’autres des fruits et légumes… Tous les repas sont préparés ici, dans la cuisine. 600 animaux, c’est environ 250 plats à préparer tous les jours. La préparation prend environ 1h30, puis il faut compter entre 1h30 et 2h pour distribuer les repas à tous les animaux. Après la distribution, les soigneurs s’attèlent à diverses tâches : enrichissement, capture, soin… Puis c’est l’heure du deuxième repas pour ceux qui mangent plusieurs fois par jour ». La cuisine est aux normes d’une cuisine de restaurant, elle est nettoyée tous les jours, et les aliments donnés aux animaux sont consommables par l’homme également.
Deux élevages parallèles
La visite se poursuit par les docks, où se trouvent du matériel d’entretien du parc, la nourriture sèche, ainsi que l’un des deux élevages parallèles. « Ce sont des animaux que nous élevons pour nourrir d’autres animaux », explique Lise. Pour savoir ce que sont ces deux élevages, il faudra faire la visite !
Les animaux hors présentation
Ensuite, le groupe se dirige vers de grandes cages dans lesquelles se trouvent les animaux qui ne sont plus en présentation. Plusieurs raisons expliquent cette mise à l’écart : travaux, quarantaine, conflit, ou manque d’espace. « Ils sont ici, soit parce que leur volière est en cours de travaux, donc on les retire le temps des travaux puis on les remet en présentation par la suite; soit ce sont des animaux en quarantaine : les gens nous donnent des animaux, et avant de les mélanger à nos propres animaux, on est obligés de les garder tout seuls pendant un temps, juste pour être sûr qu’ils ne sont pas malades. La durée de la quarantaine dépend du type d’animal. Ça peut aussi être des animaux qui ne s’entendent pas avec leurs congénères donc on est obligés de les retirer car ils se font chahuter par le reste du groupe. Enfin, on manque parfois de place : par exemple, on a déjà cinq grues en présentation, donc on a un couple hors présentation », explique Lise. Que deviennent ces animaux non présentés au public ? Lise le précise lors de la visite…
Laboratoire et couveuse
Ensuite, on découvre le laboratoire. « Dans cette pièce, on retrouve tout le matériel nécessaire en cas de marée noire, pour nettoyer les oiseaux si nécessaire », souligne Lise. « Pour l’instant, ça n’a pas servi, et on espère que ça ne servira jamais. En attendant, ça nous sert d’infirmerie : c’est ici qu’on retrouve les animaux estropiés qui ont besoin de soins ». La visite continue par la couveuse, une pièce spécialement dédiée aux œufs provenant d’espèces fragiles, ou maltraités par leurs « parents ». « La température, l’humidité, le retournement des œufs… tout est automatisé », précise Lise. Enfin, la visite des coulisses s’achève par un petit jeu consistant à associer des œufs aux oiseaux qui les ont pondus.
Une super activité pour les familles
Les visites des coulisses sont organisées les mardis et jeudis à 13h30. Elles sont accessibles aux enfants à partir de 9 ans, et les enfants de moins de 14 ans doivent obligatoirement être accompagnés d’un adulte. Quinze places sont disponibles par visite. L’inscription est obligatoire au 27 89 51 ou directement au guichet jusqu’à 13h le jour de l’animation. Lors de la visite, les participants apprennent plein d’anecdotes sur les animaux du parc, notamment celles de la grue fugueuse, de Léon le Polochion moine (espèce endémique au territoire) et des lapins sensibles à l’humidité… « Notre objectif est de faire découvrir aux gens l’envers du décor », explique Lise. « Cela nous permet aussi de diversifier notre offre : nous recevons beaucoup de scolaires durant l’année, et ces visites nous permettent d’avoir le grand public ».
Kim Jandot