Ce jeudi, l’Assemblée de la province Sud doit examiner et voter son budget 2024, un moment important pour l’institution. D’autres textes seront examinés lors de cette séance, textes sur lesquels la province Sud a souhaité porter un éclairage particulier.
Dans le cadre de sa politique jeunesse, la province Sud va accorder une aide financière aux frais de transport pour aider les étudiants non-boursiers de moins de 27 ans, résidant sur son territoire, et qui ont choisi de poursuivre des études en métropole, en Europe, au Canada et aux Etats-Unis, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Cette aide au billet d’avion sera de 35 000 francs pour un aller simple et 50 000 pour un aller-retour pour ceux qui étudient en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Pour les étudiants résidant en province Sud et poursuivant leurs études en Europe, en métropole, au Canada ou aux Etats-Unis, cette aide sera de 120 000 francs pour un aller et 200 000 pour un aller-retour. On recense 1 190 étudiants originaires de la province Sud. Certains ont une aide au transport grâce à leurs bourses ou à l’aide de l’État, mais 110 ne bénéficient d’aucune prise en charge de leur frais de transport pour rejoindre leur ville d’études, et sur les 840 étudiants en cours de cursus en métropole (de la 2e à la 5e année), seuls 230 ont bénéficié d’une prise en charge par l’État. On notera qu’en contrepartie de cette aide, les étudiants en bénéficiant s’engagent une fois de retour en province Sud, à consacrer 15 jours soit à un stage en entreprise soit à60h0 0 de travail au sein d’une association. « Dans ce projet, souligne la présidente de la province Sud, il y a aussi une question de réussite, parce qu’il y a un risque de décrochage chez un jeune qui ne rentre pas durant plusieurs années ».
Lutter contre les déserts médicaux
Pour éviter la désertification médicale, la province Sud a adopté un dispositif d’aide à l’installation de médecins libéraux dans l’Agglo ou en brousse, cette aide est d’un montant de 6 millions par médecin répartis sur trois ans. Cette aide va être complétée pour le financement de l’équipement ou du rééquipement des cabinets médicaux ou odontologiques, y compris pour les cabinets déjà en activité. « C’est un dispositif pour aider les médecins libéraux, les spécialistes et les dentistes à s’installer avec un maximum de 8 millions, explique Sonia Backès. Il nous faut avoir une dynamique pro-active pour aller chercher des médecins et les convaincre de venir s’installer chez nous, alors même que c’est une problématique qui concerne la France et le monde. Nous devons avoir des dispositifs attractifs pour que les professionnels de santé aient plus envie de venir s’installer chez nous plutôt qu’ailleurs. Nous réfléchissons aussi à construire l’investissement de santé, l’idée serait de faire venir des médecins dans des endroits dans lesquels il y a tout lorsqu’ils arrivent. On travaille sur ce sujet, notamment pour le Mont-dore Sud, dans les zones dans lesquelles on a du mal à avoir de l’attractivité. » Cette aide interviendra si le cabinet demandeur justifie de son incapacité à équilibrer son financement sans l’apport de la province Sud. Cet apport ne peut dépasser 40 % du montant hors taxe de l’investissement, dans la limite de 8 millions de francs.