Impliqué dans un accident à Poya en pleine nuit en avril dernier, le président de la province Nord avait été contrôlé par les gendarmes avec un taux de 1,6 gramme d’alcool dans le sang. La présidente a alourdi les réquisitions du parquet.
Une convocation en justice qu’il n’a jamais honorée. Invité à se présenter à 8 heures du matin, lundi, pour être jugé dans le cadre d’une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) pour une conduite en état d’ivresse et un défaut de maîtrise en avril dernier à Poya, Paul Néaoutyine n’est jamais apparu au palais de justice de Nouméa. Pas plus à 14 heures à l’audience publique prévue en cas d’échec de la CRPC, c’est-à-dire lorsque le prévenu refuse la peine proposée par le procureur de la République ou qu’il est absent le matin-même. C’est donc avec un agacement à peine voilé que la présidente Véronique Salabert a ouvert ce dossier pour lequel le président de la province Nord « aurait dû être devant nous, comme tout citoyen ». Dans la nuit du 25 au 26 avril dernier, vers 2 heures du matin, alors qu’il était parti de Nouméa pour se rendre à Koné seul à bord de son véhicule, Paul Néaoutyine, 72 ans, avait entrepris un demi-tour sur la RT1 dans le secteur de Moindah (Poya) avant de manquer sa manœuvre et de percuter le grillage d’une propriété « à faible allure », précise la présidente. Le véhicule avait fini sa course sur le bas-côté de la route, dans un petit fossé. Les gendarmes avaient alors été prévenus et s’étaient transportés sur les lieux de cet accident matériel qui n’avait causé aucune blessure au responsable politique. « Sur le siège passager avant, il a été retrouvé une bouteille de rhum », révèle Véronique Salabert, affirmant que le maire de Poindimié avait déclaré aux gendarmes qu’il avait bu de l’alcool pour soigner « ses maux de gorge. Il aurait déclaré qu’il s’était ‘mouillé la tête’ ». Connectez vous pour y accéder !Ce contenu est réservé aux abonnés.