Depuis hier, et après 9 mois de privation, les Nouméens peuvent à nouveau se baigner à la Baie des Citrons. Et plus globalement, partout ou presque depuis les plages de la capitale, mais « à leurs risques et périls ».
Pendant de longs mois, ils se sont contentés de ce que certains appelaient « la mare aux canards » de la Baie des Citrons. Une zone de baignade surveillée de 20 mètres par 200, protégée par un filet en nylon, dans laquelle on trouvait pêlemêle des enfants faisant trempette, des adeptes d’aquagym… et quelques nageurs « tout du moins quand la marée s’y prêtait », précise Gaëlle qui a essayé de maintenir ses deux séances de natation par semaine dans la célèbre baie. « Cela n’a pas été évident de jongler entre mes horaires de travail et le niveau de l’eau, confie la quarantenaire. Je me suis râpée plusieurs fois le ventre sur le sable en nageant, si bien que j’ai fini par m’acheter une petite planche pour faire uniquement des jambes. Et puis parfois, je me suis rabattue sur la piscine, même si je n’aime pas ça ». « Le week-end, on se serait cru sur la côte d’Azur tant le bord de mer était occupé », témoigne Adèle*, qui a tout de même continuer à fréquenter son spot favori. Hier, elle était de retour avec ses filles pour la réouverture officielle de la plage, le sourire aux lèvres. « Ça nous a manqué, confie-t-elle. On avait hâte de retourner à l’eau ». Pour elle, comme pour les autres familles présentes pour l’occasion, la reprise de la baignade est « vraiment bienvenue avec le retour de la chaleur et l’approche des vacances ». Quant au nouveau filet long de 750 mètres installé au large de la baie, « il offre une sérénité en plus », confie la mère de famille. Pendant toute cette période, Benjamin, 13 ans, n’a pas mis une seule fois les pieds à la BD. Hier après-midi, entouré de ses amis, il a repris les bonnes vieilles habitudes et retrouvé le ponton qui n’a pas désempli de la journée. « Je suis trop heureux de pouvoir refaire des sauts », témoigne-t-il.
Les commerces revivent
Hier, il flottait un petit air de bonheur sur la plage, mais aussi dans les restaurants et boutiques du bord de mer. « C’est un peu tôt pour conclure à un regain de fréquentation, mais aujourd’hui nous avons remarqué une nouvelle clientèle, et beaucoup de gens sont passés commander des plats à emporter. Globalement, tout le monde a retrouvé le sourire. Ça met du baume au cœur », confie Line Hoang, la gérante du Jeeves.
* Prénom d’emprunt